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La réforme de l’épargne retraite introduite par la loi PACTE en 2019 a profondément transformé le paysage de l’épargne retraite en France avec la création du Plan d’Épargne Retraite (PER). Ce nouveau dispositif offre des avantages fiscaux considérables, notamment la déductibilité des versements volontaires du revenu imposable. Face à ces opportunités, une question stratégique se pose pour les épargnants soucieux d’optimiser leur fiscalité : est-il préférable d’ouvrir plusieurs PER plutôt qu’un seul? Cette interrogation mérite une analyse approfondie, car derrière sa simplicité apparente se cachent des subtilités fiscales et patrimoniales qui peuvent avoir un impact significatif sur la rentabilité de votre épargne retraite à long terme.
Les fondamentaux fiscaux du PER : comprendre pour mieux optimiser
Avant d’envisager la multiplication des PER, il convient de maîtriser les mécanismes fiscaux qui régissent ce produit d’épargne. Le PER se caractérise par une fiscalité en trois temps : à l’entrée lors des versements, pendant la phase de capitalisation, et à la sortie lors du dénouement du contrat.
À l’entrée, les versements volontaires peuvent être déduits du revenu imposable dans la limite des plafonds disponibles. Pour les salariés, ce plafond correspond à 10% des revenus professionnels de l’année précédente, limités à 8 fois le plafond annuel de la sécurité sociale (PASS), soit environ 32 900 euros en 2023. Pour les indépendants, le plafond est plus généreux, pouvant atteindre 10% du bénéfice imposable dans la limite de 8 PASS, auquel s’ajoutent 15% sur la fraction du bénéfice comprise entre 1 et 8 PASS.
Durant la phase de capitalisation, les plus-values générées à l’intérieur du PER bénéficient d’une exonération d’impôt sur le revenu, seuls les prélèvements sociaux (17,2%) seront dus lors du dénouement du contrat.
La fiscalité à la sortie : un élément déterminant
À la sortie, la fiscalité varie selon la nature des sommes et le mode de sortie choisi :
- Pour les versements volontaires ayant bénéficié d’une déduction fiscale à l’entrée : en cas de sortie en capital, le capital est soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu et les plus-values aux prélèvements forfaitaires (PFU à 30% ou option pour le barème).
- En cas de sortie en rente, celle-ci est imposée selon le régime des rentes viagères à titre gratuit (imposition au barème après abattement variable selon l’âge).
- Pour les versements issus de l’épargne salariale (intéressement, participation), la sortie en capital est exonérée d’impôt sur le revenu (seuls les prélèvements sociaux s’appliquent sur les gains).
La déductibilité fiscale constitue l’atout maître du PER, particulièrement pour les contribuables fortement imposés. Un versement de 10 000 euros pour un contribuable taxé à 41% génère une économie d’impôt immédiate de 4 100 euros. Cette mécanique explique l’intérêt de maximiser l’utilisation des plafonds disponibles.
Toutefois, la fiscalité du PER ne se limite pas à un simple calcul d’économie d’impôt immédiate. Elle s’inscrit dans une stratégie globale qui doit tenir compte de la situation fiscale future du souscripteur, notamment à la retraite. L’avantage fiscal à l’entrée peut être partiellement neutralisé par l’imposition à la sortie si le taux marginal d’imposition reste élevé à la retraite.
Les avantages stratégiques de la multiplication des PER
Ouvrir plusieurs PER peut constituer un levier d’optimisation fiscale pertinent dans plusieurs configurations. Cette stratégie répond à des objectifs variés qui dépassent la simple accumulation d’épargne retraite.
La diversification des gestionnaires représente un premier avantage significatif. Chaque établissement financier propose des PER avec des caractéristiques distinctes en termes de frais, de performance et d’options d’investissement. En multipliant les contrats auprès de différents acteurs (banques, assureurs, sociétés de gestion), l’épargnant peut accéder à une palette plus large de supports d’investissement, certains établissements se distinguant par leur expertise sur des classes d’actifs spécifiques.
La flexibilité des modes de sortie constitue un autre argument majeur. Disposer de plusieurs PER permet d’envisager des sorties échelonnées dans le temps, avec des modalités différentes selon les contrats. Cette stratégie facilite une gestion fine de la pression fiscale à la retraite, en évitant de concentrer les retraits sur une même année fiscale, ce qui pourrait propulser le contribuable dans une tranche marginale d’imposition supérieure.
Optimisation des frais et conditions contractuelles
La multiplication des PER offre l’opportunité de négocier des conditions tarifaires plus avantageuses. Les frais sur versement, qui peuvent atteindre jusqu’à 5% des sommes investies chez certains distributeurs, sont souvent dégressifs en fonction des montants apportés. En mettant en concurrence plusieurs établissements, l’épargnant peut obtenir des réductions substantielles, voire des opérations promotionnelles avec frais réduits ou nuls.
Les frais de gestion annuels varient également considérablement d’un contrat à l’autre, oscillant généralement entre 0,5% et 1% pour les fonds en euros et entre 0,6% et 1,2% pour les unités de compte. Sur la durée d’un PER, qui peut s’étendre sur plusieurs décennies, une différence de quelques dixièmes de point de pourcentage peut représenter des milliers d’euros d’écart de performance.
La multiplication des PER permet aussi d’adapter les options de gestion financière aux différentes phases de la vie. Un premier PER pourrait être orienté vers une gestion dynamique avec une forte exposition aux actions pour les versements effectués tôt dans la carrière, tandis qu’un second PER ouvert ultérieurement privilégierait une gestion plus prudente à l’approche de la retraite.
Cette stratégie multi-PER facilite également la mise en œuvre d’une gestion pilotée personnalisée. La plupart des PER proposent une gestion pilotée qui réduit progressivement l’exposition au risque à mesure que l’échéance de la retraite approche. Toutefois, ces grilles d’allocation standardisées ne correspondent pas toujours au profil de risque ou aux objectifs spécifiques de chaque épargnant. Disposer de plusieurs PER permet de contourner cette limitation en configurant des horizons de départ à la retraite différents sur chaque contrat.
Pour les épargnants disposant d’une capacité d’investissement significative, la multiplication des PER peut s’inscrire dans une stratégie de diversification du risque assureur. Bien que les actifs des PER assurantiels soient théoriquement isolés du bilan de l’assureur, répartir son épargne entre plusieurs établissements constitue une précaution supplémentaire face à d’éventuelles difficultés financières d’un assureur.
Stratégies de répartition des versements entre plusieurs PER
L’efficacité d’une stratégie multi-PER repose sur une allocation judicieuse des versements entre les différents contrats. Plusieurs approches peuvent être envisagées selon les objectifs poursuivis et la situation personnelle de l’épargnant.
La segmentation par horizon de placement constitue une première stratégie pertinente. Elle consiste à dédier chaque PER à un objectif temporel spécifique. Par exemple, un premier PER pourrait être orienté vers un horizon lointain (15-20 ans) avec une forte proportion d’unités de compte dynamiques, tandis qu’un second serait configuré pour un horizon plus proche (5-10 ans) avec une allocation plus prudente incluant davantage de fonds en euros ou d’obligations.
Cette segmentation temporelle permet d’optimiser le couple rendement-risque en adaptant finement la stratégie d’investissement à chaque tranche de l’épargne retraite. Elle facilite également la planification des sorties, certains PER pouvant être liquidés dès le début de la retraite tandis que d’autres continueront à fructifier pour les besoins ultérieurs.
Optimisation fiscale par la diversification des modes de sortie
Une autre approche consiste à segmenter les versements selon le mode de sortie envisagé. Un premier PER pourrait être alimenté dans l’optique d’une sortie en capital, tandis qu’un second serait destiné à une sortie en rente viagère. Cette distinction permet d’adapter la stratégie d’investissement au mode de liquidation prévu : un PER destiné à une sortie en capital pourra privilégier des actifs offrant une protection contre l’inflation, tandis qu’un PER orienté vers une sortie en rente pourra davantage se concentrer sur la sécurisation progressive du capital.
Pour les contribuables dont la tranche marginale d’imposition varie significativement d’une année à l’autre, une stratégie pertinente consiste à alimenter prioritairement le PER lors des années à forte pression fiscale. Les années où le taux marginal est plus faible peuvent être consacrées à d’autres véhicules d’épargne non déductibles mais potentiellement plus flexibles, comme l’assurance-vie.
Les versements programmés peuvent être répartis entre plusieurs PER selon leur orientation stratégique : par exemple, les versements mensuels modestes pourraient alimenter un PER bancaire à frais réduits, tandis que les versements exceptionnels plus importants (prime, bonus) seraient dirigés vers un PER assurantiel offrant une gamme plus étendue de supports d’investissement.
Pour les épargnants disposant à la fois de revenus salariaux et de revenus issus d’une activité indépendante, la segmentation des PER selon l’origine des revenus peut s’avérer judicieuse. Les versements déductibles du revenu salarial seraient effectués sur un premier PER, tandis que les versements déductibles du bénéfice non commercial (BNC) ou du bénéfice industriel et commercial (BIC) alimenteraient un second PER. Cette organisation facilite le suivi des plafonds de déductibilité distincts applicables à chaque catégorie de revenus.
La gestion des plafonds d’épargne retraite non utilisés des trois années précédentes (communément appelés « plafonds Madelin ») peut également justifier la multiplication des PER. Un PER spécifique pourrait être dédié à l’utilisation de ces plafonds reportables, facilitant ainsi le suivi administratif et fiscal de ces versements exceptionnels.
Les limites et contraintes de la stratégie multi-PER
Si la multiplication des PER présente des avantages indéniables en termes d’optimisation fiscale et patrimoniale, cette stratégie comporte également des contraintes et des limites qui doivent être soigneusement évaluées.
La complexité administrative constitue le premier frein évident. Gérer plusieurs PER implique de suivre différents relevés de compte, de maîtriser les spécificités de chaque contrat et de coordonner les stratégies d’investissement. Cette multiplication des interfaces de gestion peut rapidement devenir chronophage, particulièrement pour les épargnants peu familiers avec les produits financiers.
Chaque ouverture de PER engendre des frais spécifiques qui peuvent éroder la rentabilité globale de l’épargne. Au-delà des frais sur versement déjà mentionnés, d’autres coûts s’appliquent : frais d’ouverture de dossier, frais de gestion administrative annuels, frais d’arbitrage entre supports, etc. La multiplication des contrats entraîne mécaniquement une multiplication de ces charges, parfois redondantes.
Dilution du pouvoir de négociation et fragmentation des encours
Paradoxalement, alors que l’un des arguments en faveur des multi-PER est la capacité de négociation accrue, la fragmentation des encours entre plusieurs établissements peut produire l’effet inverse. Un épargnant disposant de 100 000 euros répartis entre quatre PER de 25 000 euros chacun aura généralement moins de pouvoir de négociation qu’un épargnant concentrant la même somme sur un seul contrat.
Les seuils d’accès à certains supports d’investissement constituent une autre limitation. De nombreux fonds professionnels ou FCPR (Fonds Communs de Placement à Risque) requièrent un investissement minimal substantiel, parfois plusieurs dizaines de milliers d’euros. La fragmentation de l’épargne entre plusieurs PER peut ainsi restreindre l’accès à ces supports potentiellement performants.
Sur le plan fiscal, la multiplication des PER n’augmente en aucun cas les plafonds de déductibilité disponibles. Ces derniers sont calculés globalement au niveau du foyer fiscal, indépendamment du nombre de PER souscrits. L’ouverture de plusieurs PER ne permet donc pas de contourner les limitations légales en matière de déduction fiscale.
La lisibilité patrimoniale peut également pâtir d’une stratégie multi-PER. Pour les épargnants soucieux de transmettre un patrimoine clairement structuré à leurs héritiers, la multiplication des contrats risque de compliquer la compréhension globale de l’épargne constituée et des modalités de déblocage en cas de décès.
Enfin, certains avantages commerciaux sont réservés aux clients concentrant leurs avoirs au sein d’un même établissement. La fidélité commerciale est souvent récompensée par des bonus de rendement sur les fonds en euros, des réductions de frais, ou l’accès à des services patrimoniaux premium. La dispersion des avoirs entre plusieurs établissements peut faire perdre ces avantages.
Guide pratique pour une stratégie multi-PER efficace
Pour tirer pleinement parti d’une stratégie multi-PER tout en minimisant ses inconvénients, une approche méthodique s’impose. Voici un guide pratique pour structurer efficacement votre épargne retraite à travers plusieurs PER.
La première étape consiste à définir clairement vos objectifs patrimoniaux à long terme. Avant même de comparer les offres du marché, interrogez-vous sur vos besoins futurs : quel niveau de revenus complémentaires souhaitez-vous à la retraite? Préférez-vous une sortie en capital, en rente, ou un mix des deux? Quel degré de risque êtes-vous prêt à accepter? Cette réflexion préalable guidera le choix et la configuration de vos différents PER.
L’analyse de votre situation fiscale actuelle et de son évolution probable constitue le second pilier de votre stratégie. Un contribuable imposé dans la tranche à 41% ou 45% a tout intérêt à maximiser ses versements déductibles, tandis qu’un contribuable faiblement imposé aujourd’hui mais anticipant une hausse future de ses revenus pourrait privilégier d’autres véhicules d’épargne, voire envisager des versements non déductibles sur son PER.
Critères de sélection des établissements et des contrats
La sélection des établissements partenaires mérite une attention particulière. Privilégiez la complémentarité plutôt que la redondance en choisissant des acteurs aux spécialités distinctes :
- Un PER bancaire pour sa simplicité de gestion et ses frais souvent modérés
- Un PER assurantiel pour sa large gamme de supports en unités de compte et la qualité de son fonds en euros
- Un PER en ligne pour ses frais réduits et sa transparence
- Éventuellement, un PER chez un conseiller en gestion de patrimoine pour bénéficier d’un accompagnement personnalisé
Pour chaque contrat envisagé, examinez minutieusement la structure des frais. Au-delà des frais sur versement et de gestion annuels, soyez attentif aux frais d’arbitrage, aux frais sur les arrérages de rente, ainsi qu’aux éventuels frais de transfert si vous envisagez un jour de regrouper vos PER.
La qualité et la diversité des supports d’investissement constituent un critère déterminant. Vérifiez notamment :
- La performance historique du fonds en euros sur longue période
- L’accès à des ETF (Exchange Traded Funds) à frais réduits
- La disponibilité de supports thématiques correspondant à vos convictions (ISR, transition énergétique, etc.)
- La présence d’options d’investissement dans l’immobilier (SCPI, OPCI)
Une fois vos PER ouverts, adoptez une discipline rigoureuse de suivi et de rééquilibrage. Prévoyez un rendez-vous annuel avec vous-même pour analyser les performances de chaque contrat, vérifier l’adéquation de votre allocation d’actifs avec vos objectifs, et ajuster votre stratégie si nécessaire.
La coordination des modes de gestion entre vos différents PER mérite une attention particulière. Plutôt que d’opter pour une gestion pilotée sur tous vos contrats, envisagez de combiner différentes approches : gestion pilotée sur un premier PER, gestion libre sur un second, et pourquoi pas une gestion sous mandat sur un troisième si votre patrimoine le justifie.
Anticipez également les modalités de sortie de chacun de vos PER. La liquidation progressive des contrats, échelonnée sur plusieurs années fiscales, peut permettre de lisser l’impact fiscal des sorties en capital. Pour les sorties en rente, la mise en place de rentes à annuités garanties sur certains contrats peut sécuriser la transmission d’un capital minimum à vos héritiers.
Vers une stratégie patrimoniale globale intégrant les multi-PER
La stratégie multi-PER ne prend tout son sens que lorsqu’elle s’inscrit dans une vision patrimoniale globale. L’épargne retraite, aussi optimisée soit-elle, ne constitue qu’une composante d’un patrimoine équilibré.
L’articulation entre les PER et les autres enveloppes fiscales disponibles mérite une réflexion approfondie. L’assurance-vie reste un complément idéal au PER, offrant une liquidité que ce dernier ne possède pas. Une stratégie pertinente consiste à utiliser le PER pour les objectifs retraite stricto sensu, tout en maintenant une assurance-vie pour les projets intermédiaires et les besoins de liquidité.
Pour les investisseurs avertis, l’intégration du PEA (Plan d’Épargne en Actions) dans la stratégie globale permet de diversifier les options fiscales. Tandis que le PER offre un avantage fiscal immédiat mais une imposition à la sortie, le PEA propose une logique inverse : pas d’avantage à l’entrée mais une exonération fiscale des plus-values après cinq ans (hors prélèvements sociaux).
Adaptation de la stratégie aux différentes phases de vie
La pertinence d’une stratégie multi-PER évolue avec l’âge et la situation personnelle de l’épargnant. En début de carrière, la multiplication des PER peut sembler prématurée face à des capacités d’épargne limitées. À ce stade, concentrer ses efforts sur un seul PER tout en maximisant l’exposition aux actifs dynamiques peut s’avérer plus judicieux.
En milieu de carrière, lorsque les revenus atteignent leur apogée et que la pression fiscale s’intensifie, la diversification des PER prend tout son sens. C’est typiquement à cette période que l’optimisation des plafonds de déduction fiscale devient prioritaire, justifiant une stratégie plus élaborée.
À l’approche de la retraite (5 à 10 ans avant l’échéance), la stratégie multi-PER peut être repensée. La consolidation de certains contrats via des transferts peut alors s’envisager pour simplifier la gestion future. Toutefois, maintenir au moins deux PER distincts facilite la mise en œuvre d’une stratégie de sorties échelonnées.
La question de l’investissement immobilier ne peut être éludée dans une réflexion patrimoniale globale. Si le PER permet d’investir indirectement dans l’immobilier via des SCPI ou des OPCI, la détention directe de biens immobiliers reste complémentaire. Un patrimoine équilibré pourrait ainsi combiner des PER pour l’avantage fiscal immédiat et la capitalisation à long terme, et des investissements immobiliers locatifs pour générer des revenus complémentaires.
Pour les profils patrimoniaux les plus avancés, l’intégration des PER dans une stratégie de transmission mérite attention. En cas de décès pendant la phase d’épargne, les capitaux issus du PER bénéficient des abattements successoraux en vigueur (100 000 € par enfant, 31 865 € par petit-enfant). La désignation de bénéficiaires distincts sur chaque PER peut faciliter la répartition de ce capital entre différents héritiers.
Enfin, la dimension internationale ne doit pas être négligée. Pour les épargnants susceptibles de s’expatrier à la retraite, la détention de plusieurs PER facilite la gestion des sorties en fonction de la convention fiscale applicable avec le pays de résidence future. Certains pays accordent un traitement fiscal plus favorable aux sorties en capital qu’aux rentes viagères, ou inversement.
En définitive, la stratégie multi-PER n’est ni une panacée universelle ni une complication inutile. Elle constitue un outil d’optimisation dont la pertinence dépend intimement de votre situation personnelle, de vos objectifs patrimoniaux et de votre capacité à gérer une épargne diversifiée. Comme toute stratégie patrimoniale sophistiquée, elle gagne à être réévaluée régulièrement avec l’aide d’un conseiller spécialisé, pour s’adapter aux évolutions de votre situation et du cadre fiscal.
