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En entreprise, une simple relance devra suffire pour obtenir gain de cause et pousser les débiteurs à s’acquitter de ses dettes au sein de l’établissement. Il arrive que cette solution ne marche pas, car le client peut être un mauvais payeur. Après une relance commerciale, un recouvrement par société de recouvrement et un recouvrement amiable par huissier resté sans suite, l’entreprise peut enfin engager des procédures plus sévères en adoptant le recouvrement judiciaire.
Qu’est-ce que la procédure de recouvrement judiciaire ?
Cette procédure consiste à saisir le Tribunal de Commerce ou le Tribunal de Grande Instance pour les particuliers afin d’obtenir un titre exécutoire. Ce dernier s’agit d’un acte juridique qui permet à l’entreprise ou à un particulier de récupérer une créance en procédant à une saisie immédiate et forcée sur le patrimoine du débiteur. Certes, cette démarche permet de mettre plus de pression supplémentaire sur le débiteur potentiellement, elle est aussi sans doute plus efficace qu’une lettre de relance ou une conversation téléphonique seulement comme elle est chronophage et souvent coûteuse, elle doit toujours être bien envisagée avec précaution.
L’injonction de payer
Cette méthode de recouvrement judiciaire se trouve être la plus simple et la moins onéreuse. Le tribunal juge le débiteur sur pièces sans assignation à comparaître devant le tribunal. Un titre exécutoire va contraindre le débiteur à payer sa dette. Pour que cette procédure aboutisse, la créance doit toutefois être contractuelle. De son côté, le débiteur a aussi la possibilité de faire opposition à cette décision.
L’assignation au fond
Cette procédure est celle-là plus utilisée dans le cas d’un recouvrement contentieux de créances. Contrairement à l’injonction de payer, l’assignation au fond requiert la comparution des deux parties devant le Tribunal de Commerce ou le Tribunal de Grande Instance. Cette présence devant le juge est obligatoire afin de leur permettre de débattre et d’échanger leurs arguments. Cette démarche est certes plus coûteuse et plus longue, mais cette procédure permet par contre le paiement de la somme concernée plus le versement de dommages et intérêts.
Le référé-provision
Le référé-provision est plutôt similaire à l’injonction de payer. À la seule différence, elle nécessite aussi la présence des deux parties devant le tribunal. Notons également que l’intervention d’un huissier de justice est obligatoire lors de l’assignation à comparaître à l’encontre du débiteur. L’avantage de cette procédure réside sur le fait qu’une fois prouvée, la créance doit être payée immédiatement par le débiteur. Comme l’ordonnance est exécutoire par provision, le paiement de la somme concernée est obligatoire même si le débiteur compte de faire appel à la décision du juge.
Ces trois formes de recours sont disponibles en cas de recouvrement judiciaire, seulement l’exécution de la décision prise par le tribunal doit obligatoirement passer par un huissier de justice, peu importe la procédure choisie.